L’art, c’est aussi revendiquer un territoire de l’art. André Dubois
Les attracteurs sont un concept urbain. Ils envahissent le quartier Saint-Roch, ils deviennent son leitmotiv. Les attracteurs suivent une trame répandue à l’échelle du quartier, devenant ainsi un élément identitaire, une image de marque, facilement reconnaissable, une attraction. Les emplacements, stratégiques, sont en lien avec le pouls du quartier. L’essaimage n’est pas aléatoire : le but étant de créer un réseau, une toile – importante pour la relation entre les lieux et surtout pour notre relation avec le quartier qu’on apprend à découvrir. Les attracteurs deviennent déclencheurs d’événements.
FORME
Ce qui frappe, c’est leur présence organique, esquisse vivante qui semble sortir de nulle part, sans limite, intemporelle, non datée, à l’échelle humaine malgré leur dimension en hauteur. Une vibration, le caractère graphique donne à voir un dessin qui va s’animant.
INTERACTIVITÉ
Et quelle n’est pas la surprise suscitée par la découverte d’une relation personnelle qui prend des allures d’un secret à partager, ces sons, ces vibrations lumineuses et terrestres ont quelque chose d’irréel. Suffit de s’arrêter un moment. La participation est active et devient un processus d’appropriation. L’accumulation d’attracteurs dépasse l’installation pour accéder au rang de land art urbain.
INDIVIDUS
Forme hybride, animal ou androïd, découvrir les attracteurs c’est découvrir aussi des moments de silences, entrecoupés de sons… et que chaque attracteur a sa propre personnalité!…la couleur, la texture, le jeu des lumières ambiantes, tout contribue à les différencier : une célébration de la différence
IMAGINATION
C’est un art relationnel à l’échelle du cœur du quartier et pour une durée illimitée, en tout temps, en toutes saisons. Il y aura toujours un événement visuel produit par l’essaimage des attracteurs. Oui l’œuvre est polysémique, l’imaginaire de chacun est stimulé … chacun y trouve son compte.
ESSAIMAGE
On ne fait plus la distinction art et technologie, la fusion « augmentée » se propage dans le quartier et ce sont par les passants dans le réseau que l’événement dépasse le niveau du processus et du produit… La notion de parc étendu nous convainc particulièrement de la justesse et de la pertinence de la proposition qui est nôtre.
L’art, c’est aussi revendiquer un territoire de l’art.